Médaille Diocésaine

Madame Simone MONTESINOS

Depuis un certain temps je joue sur l’orgue liturgique de notre paroisse lors des cérémonies jamais avec contrainte au contraire.
Avant de le faire, j’étais investie en catéchise préparant les enfants à la communion solennelle qu’on appelle maintenant profession de foi. C’était il y a quarante cinq ans peut-être plus, j’assurais en même temps des cours à Jésus Marie à NEUFCHATEAU. J’avais donc une certaine expérience pédagogique mais ce n’est pas ce qu’il fallait, je l’ai réalisé très vite, il faut y mettre tout son coeur.
J’ai un DEUG de théologie, ma thèse étant sur les anges.
J’ai un peu cadré tous ces enfants sur ces êtres spirituels. Ils sont grands maintenant même grands je n’ai pas pour autant préparé une armée céleste… à moins que… le semeur ne se retourne jamais sur ce qu’il vient de jeter à terre. Les catéchistes avaient des documents adaptés à l’époque, nous formions un groupe très soudé, Madame LECONTE, Madame GAUTHIER, Madame DORGET, Madame PRUD’HOMME, qui avec simplicité, apprenaient des prières aux petits, Madame PERRY…
Maguy bien connue désirait chanter l’Ave Maria de Gounod, à l’occasion du mariage d’une de ses filles, elle m’a demandé de l’accompagner. J’avais étudié la partition il y a fort longtemps, quelques répétitions et nous l’avons enregistrée à 13 H 00 à l’église, entre deux quarts d’heure, qui résonnaient à la tribune, en deux prises c’était bon.

L’orgue, je ne le connaissais qu’un peu, il datait de tant d’années et pour qu’il fonctionne il fallait un transformateur car il était sur le 120 volts à l’origine. Il y eut bien des organistes avant moi notamment Madame KACZMARCZYK que je remplaçais quelques fois je le redis ce que j’ai fait et que je fais encore c’est avec plaisir n’étant pas organiste au départ, j’étais et suis toujours pianiste. Ayant fait mes études musicales, d’abord initiée par ma mère puis au conservatoire de BESANCON avec la directrice de ce temple de la musique, mais cette dame m’effrayait un peu et j’eus d’autres professeurs qui m’apprirent du Chopin (ce fut mon époque romantique) et des classiques qu’il m’arrive de glisser parmi d’autres partitions à l’église, lors des cérémonies. J’ai joué la Nuit de Rameau au mois d’août pour faire plaisir à une choriste de notre paroisse, elle se reconnaîtra.
Je ne suis qu’un petit maillon dans le groupe que nous formons. Les choristes sont de GIRONCOURT-SUR-VRAINE, la plus ancienne bien avant moi était Madame Monique COLLIN, des dames de GEMMELAINCOURT, de DOMJULIEN et deux couples d’HOUECOURT.
Nous sommes tous et toutes bénévoles.
En 1976, c’était prenant, j’assurais les messes dominicales, les mariages, les enterrements à cette époque ces deux cérémonies comportaient encore une messe. Monsieur l’Abbé André me laissa vite toute latitude pour préparer les chants, je lui proposais et il était toujours d’accord.
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Les personnes concernées par ces mariages et ces enterrements venaient à la maison et nous préparions tout ce qui était chanté.
L’abbé d’HOUECOURT souhaitant prendre sa retraite c’est notre abbé qui pris en charge la paroisse avec toutes celles qu’il avait déjà, l’organiste Mademoiselle RENARD, travaillant à EPINAL, j’assurais tous les enterrements sur un vieil harmonium à pédales qui datait de fort longtemps. Pour arriver à la tribune, il fallait prendre un escalier qui était un véritable défi d’équilibre quand il y avait besoin j’allais aussi dans d’autres églises, SAINT-MENGE, GEMMELAINCOURT, à MORELMAISON c’était courant et même à HARCHECHAMP où les vitraux étaient cassés mais l’orgue super, le curé de ce temps était bon musicien.
Lors des grandes cérémonies Noël, Pâques… qui demandaient beaucoup de préparation j’étais aidée par l’abbé VIRY nommé à GIRONCOURT-SUR-VRAINE pour aider l’abbé ANDRE.
Il avait de bonnes idées étant d’une génération autre que la mienne, n’eut-il pas une veille de Noël l’idée avec Pierre P. de décorer l’église avec des guirlandes en papier crépon ce qui fit sourire toute l’assemblée ; quelques fois il m’envoie un petit mot.
Le Chanoine COLSON venait aussi lorsque l’abbé était absent ou malade c’était un mon-sieur charmant et d’une grande érudition. Il m’est arrivé de préparer cinq messes en quarante huit heures avec Antoine VIRY (l’abbé était en vacances), le samedi après-midi un mariage, dans la soirée la messe dominicale, le lendemain dimanche la messe de communion solennelle, le lundi matin messe d’action de grâce et l’après-midi un enterrement. A cette époque, nous avions Monsieur ZERRINGER avec nous il était toujours présent et chantait très bien.
Maintenant ce n’est plus comme ça Monsieur Gilbert COLLIN assure les enterrements avec beaucoup de savoir et de délicatesse. Il prépare les lectures et les chants avec les familles puis il me communique ce que je dois préparer en partitions. Il arrive aussi qu’on me laisse choisir certains chants que j’essaye toujours d’adapter à la vie du défunt surtout quand je connaissais bien la personne.
Mon souhait est de continuer encore un peu ce que j’ai aimé faire. La médaille qui m’a été remise par notre nouvel évêque, je la dédie à toute notre communauté paroissiale.
Merci à ceux et celles qui en eut l’idée ce fut pour moi une énorme surprise. Merci encore à tous ceux qui m’ont aidée et qui m’aident encore en particulier Madame Annie CHARÉE.
Merci aussi à mon mari qui m’a laissée et encouragée à faire ce que j’aimais.
Encore un petit mot, le saviez-vous ? C’est l’église catholique qui a lancé les premières décorations avec ses ordres religieux de Chevalerie au Moyen Age.

Simone MONTESINOS